Responsabilité – Résilience / Culpabilite

J’ai mis du temps à comprendre cette notion de responsabilité… Parce que, comme beaucoup, je confondais responsabilité et culpabilité.

Dans le 1er cas, vous êtes créateur de votre vie et avez donc du pouvoir sur vous, sur votre souffrance. Dans le 2nd, vous êtes une victime et bottez en touche en faisant porter la faute sur l’autre ou sur la situation, le vilain qui fait du mal au gentil, le bien, le mal, les croyances limitantes.

Car c’est pas simple d’accepter le concept, surtout si l’on a été victime d’abus sexuels, de violences diverses, d’abandon etc… Attention, cela n’ôte en RIEN la souffrance vécue avec ce genre de drames mais notre responsabilité ici, est justement d’accepter que ce qui arrive (ou est arrivé) a sa juste place dans un process d’évolution, le nôtre mais aussi dans celui de l’autre. Être responsable, c’est juste accepter qu’il y a une expérience, triste expérience OK, mais c’est une expérience ! C’est prendre conscience qu’une blessure a été réveillée mais que pour le coup, nous avons aussi le pouvoir de transmuter cette souffrance-là car nous sommes des personnes résilientes.

Dans le cas de la culpabilité : c’est « de la faute à machin… de la faute socio-économique… de la faute à la vie qui est difficile… ». Au plus vous vous direz çà et vu que c’est ce que vous allez vibrer, et au plus vous allez vous créer des situations foireuses qui vous donneront raison que la vie est difficile, que ci ou que çà : vous resterez coincé sur cette position de victime avec ce sentiment de profonde injustice, que vous cultiverez… Les autres, les situations que nous rencontrons, agissent comme des miroirs nous renvoyant sans cesse des facettes de notre propre inconscient et inversement, puisque nous sommes aussi des miroirs. Chaque jugement, chaque réaction face à l’extérieur, est une réaction face à soi-même. Regarder à l’intérieur, c’est souvent accepter de l’inconfortable : les ombres que nous craignons à l’extérieur ne sont que le reflet des parties de soi que nous avons refusé de voir.

Mariée très jeune, incrédule, comme beaucoup je croyais encore à Disney. Là où il y a les princes et les princesses. Et des années plus tard, mon quotidien avait basculé entre Spielberg et Hitchcock. Avec un soupçon de Michael Cimino pour sa scène culte de la roulette russe dans « voyage au bout de l’enfer ». A l’époque on ne parlait pas encore de pervers narcissique comme aujourd’hui, d’ailleurs je crois qu’en mon mari il y avait un peu de perversion et un peu de psychopathie.

Je n’ai pas, consciemment, demandé à subir des violences psychologiques, ni demandé à être violée, ou à être rabaissée ou humiliée. Je savais en revanche qu’il me voulait vulnérable. Isolée de mes proches. Inconsciemment par contre, avant de me réincarner, j’ai demandé à vivre les expériences de vie dont j’avais besoin ce que j’ai compris très tôt puisque j’ai entamé un travail d’introspection relativement tôt, avant de vivre ces drames.

Alors oui j’ai eu du mal à accepter cette idée qu’il n’y avait ni gentil, ni méchant. Que j’étais responsable, mais que lui aussi l’était. Il avait ses souffrances et croyez-moi, le pardon est libérateur, l’amour aussi (mais c’est un autre sujet). Avec le recul, je peux dire aujourd’hui qu’il n’y avait ni bien et ni mal, tout s’est déroulé selon un plan parfait pour l’évolution de chacun.

Quand tu conscientises que tu es créateur de ta vie, tu deviens juste responsable de ta souffrance et tu t’autorises à reprendre ton pouvoir libérateur. Dans mon exemple plus haut, j’ai créé ces événements, or lui aussi a été créateur, il y avait donc une co-création. C’est tout de même plus positif de voir les choses ainsi, plutôt que de partir dans le gentil et le méchant, le bien et le mal… non ?

Et je continue à voir et vibrer que la vie est merveilleuse, il n’y a pas à s’accrocher à quoique ce soit, juste se laisser porter, se laisser traverser par les émotions. Tout part de soi !