1ère partie
Voici le cadre que Jules me pose (ce sont les infos dont j’ai besoin dans une prestation comme celle-ci, histoire que je puisse partir sur de bonnes bases et être précise) :
Jules sort quasiment d’un burn-out, il a connu des mois chaotiques pour se requinquer. Il a bénéficié de plusieurs soins énergétiques, évidemment çà l’a mis à plat car s’en sont suivies des remises en question face à tout ce qu’il a pu libérer émotionellement parlant. Financièrement ce n’est plus jouable pour lui, il faut bien manger. Le voici donc reparti en recherche d’emploi.
Il postule comme assistant de direction, il a de belles compétences. Il décroche même des entretiens où ça se passe bien, avec cette sensation que çà s’enquille comme dans un puzzle. Un RV qui s’annule et hop, on l’y cale. Il y croit jusqu’au dernier moment, puis en fait non… Conscient que ce secteur bouchonne, il vise aussi d’autres postes comme en industrie, où il a aussi quelques opportunités pas très loin de chez lui.
Ses questionnements reposent donc sur le domaine professionnel :
– pourquoi il n’a pas de job, est-ce que c’est lui qui bloque inconsciemment ? ou, est-ce bloqué autrement ?
– Se fait-il des idées ?
– Ou bien n’est-il pas suffisamment en forme physiquement ? Psychiquement ? Et il ne s’en rend pas compte ?….
Je sors une 1ère carte pour l’ambiance ainsi que 2 cartes de Tarot :
Avec l’Entrave en 1ère position, se dégage un sentiment écrasant et on retrouve bien l’ambiance que Jules m’a posée. Le guerrier est frustré car il ne peut sortir son épée du rocher, elle y est retenue quoiqu’il fasse. Il a beau faire, se démener de n’importe quelle manière, c’est peine perdue… Les énergies fonceuses Bélier/Mars de ce guerrier se heurtent carrément à celles de la structure, de la discipline du Capricorne/Saturne. Seule la volonté ne suffit pas, certaines choses sont hors de contrôle.
Quand on veut, on peut dit-on ? Eh bien NON pas toujours…
Au-delà de la frustration, l’Entrave invite surtout Jules à se mettre en introspection, à comprendre son blocage (ce qu’il fait justement en me consultant !).
Un rapide coup d’oeil sur le Tarot m’amène à retrouver l’énergie Saturnienne du Capricorne dans la carte du Diable.
J’explique à Jules que quelque chose veut redémarrer, on a bien de nouvelles énergies qui émergent ou qui tentent d’émerger avec cette roue de Fortune : néanmoins, je me demande s’il n y a pas une répétition de quelque chose, d’un truc que Jules n’a pas compris à cause de la présence de la carte du Diable.
La roue est bloquée, c’est un refus de faire quelque chose et d’ailleurs, le diable parle aussi de blocage… La toile d’araignée m’interpelle, j’explique à Jules qu’il est piégé, retenu. C’est quelque chose dont il n’arrive pas se dépêtrer, peut-être une habitude ? Quoiqu’il en soit, il se trouve maintenu sur d’anciennes énergies malgré les opportunités qui se présentent. Je peux d’ores et déjà lui expliquer qu’il ne se fait pas des idées, le blocage est bel et bien présent mais il en est responsable.
En effet, la carte du Diable ici lui dit clairement « Qu’est-ce que t’as pas encore changé en toi ou chez toi ? Qu’est-ce que tu n’as pas encore fait et qui devrait être fait ?« . Le Diable n’est pas toujours une carte négative, disons qu’ici elle prend la tête de Jules pour lui mettre dans le caca ! Il y a de l’auto-sabotage dans l’air. Cette carte parle des entraves qu’on se met tout seuls, ce qui ramène à la 1ère carte.
Continuons notre enquête…
Mais quelle jolie toile d’araignée de nouveau non ?
Cela confirme que Jules est bien piégé par quelque chose du passé. De l’autre côté de la toile, on peut voir que c’est lumineux, ce sont les énergies de la Roue de Fortune, sauf que la toile ne lui permet pas de passer parce qu’elle le retient prisonnier.
Avant çà… il va devoir se confronter à ce couloir sombre, bien que balisé. On est sur quelque chose qu’il n’a pas fait, quelque chose qu’il remet au lendemain puisque l’énergie de procrastination est clairement indiquée ici. J’émets alors l’idée d’entassement puis de rangement, parce que le sous-sol ou la cave sont des endroits où l’on range, où l’on empile, où l’on entrepose tout ce qui ne sert plus… en attendant de les ressortir un de ces jours. Mais c’est aussi nos profondeurs, sonder notre inconscient.
La 3ème carte, où l’on voit ce personnage bien assis, posé, est en fait Jules… lorsqu’il aura passé l’étape de la procrastination. Ce côté où « ouchhhh je suis tranquille, voilà c’est fait ».
Dans la discussion, Jules m’explique avoir intégré son nouveau logement voilà à peu près 1 an, avant cela sa mère l’avait hébergé plusieurs mois le temps justement de retrouver un chez-lui. En gros, cela fait un an qu’il entasse ses papiers sur sa table de salle à manger. Un an qu’il en reporte leur rangement. Il a fait plusieurs piles selon les thèmes, mais dessus se trouvent des plaids, des photos, bref c’est la misère. Il ne distingue plus la couleur de sa table, les piles sont décalées, les papiers ont bougé… Nous voilà bien dans le cœur du problème. 1 an que çà traîne, çà confirme bien d’anciennes énergies…
Jules est de base une personne carrée, dans le contrôle, d’ailleurs il devrait revoir cette notion-là. Dans le fonds, ranger ou pas ses papiers n’est pas si important à partir du moment où cela n’affecte pas notre quotidien ce qui n’est pas le cas de Jules : il m’explique que dans ces papiers-là, certains sont importants comme pour sa santé, pour enclencher des démarches en demandant des prises en charge, ce qu’il ne fait pas et du coup, il doit payer ses frais et s’en suivent alors d’autres problèmes financiers, comme l’intervention d’un huissier.
Durant notre discution, il prend conscience de sa propre incohérence : il part sur des postes demandant rigueur, ordre et classement alors que c’est le gros bordel chez lui !
Continuons…. Visiblement on a mis le doigt sur un truc.
Nouvelle tournée de cartes et bingo, çà se confirme ici :
Regardons ce personnage central, Jules. Ici, ce ne sont pas les impondérables de la vie qui font que Jules doit constamment changer ses plans pour reporter sa paperasse à ranger… NON ! Il est bel et bien en mode stratège, en train de réfléchir à ce qu’il pourrait faire, à ce qu’il a oublié de faire.
D’ailleurs, Jules prend toujours un RV avec lui-même, « tel jour à telle heure je me mets au rangement » (le contrôle).
Lorsque le moment approche, c’est le mode-stratège qui prend le relais, à comment y échapper et se trouver 1001 choses à faire, il sera forcément débordé. Comme avoir oublié de faire telle chose, ou encore partir je ne sais où et rentrer à des points d’heure et se dire « ah merde mes papiers, je verrai demain ! » (bin tiens donc). Je dirais même que c’est une sorte d’automatisme chez lui, la carte de l’échappatoire est violente et faire autre chose est son échappatoire. Quand on est en mode-survie, les choses se font à l’instinct, sans réfléchir, c’est du spontané. Il se voile la face et s’enfonce de plus en plus. Confirmation de Jules.
C’est tellement évident de se mettre la tête dans le guidon pour faire d’autres choses qu’en fait, il ne se rend même pas compte que c’est une véritable fuite. Il ne voit pas l’urgence de s’inquiéter de ses papiers.
Jules confirme.
Si je remonte un peu sur la toile d’araignée + le souterrain, j’y vois un lien avec sa mère, mais un lien indirect. L’araignée a une connotation avec notre mère, et on sait que Jules a revécu chez sa mère à un moment donné. Dans cette toile, l’araignée n’est pas là, donc peut-être un automatisme ou un comportement hérité ? Ou bien il ne veut SURTOUT pas faire comme sa mère … ? En tout cas il y a, selon moi, un lien avec la mère.
A ce stade, Jules n’a pas su faire de rapprochement avec sa mère, mais en attendant, j’ai pu répondre à ses questionnements de base.
Il a bien saisi la subtilité entre les paperasses qui traînent depuis des lustres + le renouveau qui arrive et qui ne peut pas se mettre en place puisqu’il est inactif + son souhait d’aller sur un poste impliquant tri et rigueur. Energétiquement, c’est contradictoire.
Au moment où je rédige ces lignes, Jules a commencé à ranger ses papiers. Il devrait pouvoir retirer l’épée du rocher ce qui pourra repartir pour lui si tant est il termine.
2ème partie